Troisième Hospitalisation: Trahie Par Le Monde Entier



22 OCTOBRE 2018.  Libre comme l'air, plus que jamais, mon conjoint est alors enfermé au 4East, je passe plusieurs jours tranquilles dans l'appartement à boire de la bière.

Fidèle à mes habitudes de consommation tabagique, je me rends sur le territoire des Mohawk -au bout de peut-être trois jours- pour acheter des cartons de cigarettes à prix faisant du sens avec mes moyens monétaires, et en profite à mon retour pour visiter mon partenaire sur l'aile psychiatrique légendaire qui a détruit et pourtant donnée tant de sens à ma vie il y a déjà quelques années.

Sur les lieux, mon conjoint commence à me reprocher quelques pacotilles, et je ne comprends rien à son délire encore une fois.

Plus loin dans l'unité, j'attire son infirmier du moment pour lui faire part d'un problème de santé physique que semble présenter mon homme.

C'est alors que, survenant de nulle part, deux policiers (!!) se dirigent en ma direction, l'infirmier fainte la surprise et me laisse m'entretenir avec eux.

"Êtes-vous la conjointe de R.G.?" Inquiète, je me questionne pour celui-ci. Sans trop hésiter, je leur réponds par l'affirmative.

Il m'explique qu'ils ont une ordonnance judiciaire d'évaluations psychiatriques me concernant. Alors, subitement, je suis privée de ma liberté.

La situation est paniquante. Intérieurement, c'est la crise, mais je fais preuve d'un sang-froid légendaire et collabore comme si au fond, j'étais en contrôle de mes moyens. En fait, je suis en contrôle de mes moyens, mais quelqu'un de dit normal l'aurait-il été à ma place? Ça m'étonnerait.

Enfermée dans une chambre à l'urgence, on "m'accuse" d'être atteinte de la galle. Restant calme, je tente de leur expliquer que j'ai rencontré quatre médecins les jours précédents, dont l'experte en dermathologie, Dr. Robin Wiviotte, qui m'ont tous diagnostiqué de l'eczéma (particulièrement coriasse) sur les mains mis à part le premier. Aucune infirmière ne me croit apparament, même si elles font semblant pour avoir l'air gentille. La médecin de l'urgence examine l'extrémité des membres concernés, elle marmonne quelques paroles du type: "C'est étrange, habituellement on trouve des points noirs entre les doigts (lorsqu'il s'agit de la galle)". Puis, elle regarde les autres membres du personnel soignant qui, on dirait, disaient tous "A-L-L-E-R   D-I-A-G-N-O-S-T-I-C   LUI LA GALLE". Subitement, elle confirme en s'exclamant ce que tout le monde espère entendre. C'est vrai que quand on fait parti de la Mafia de l'Hosto, on a pas trop le choix de satisfaire ses collègues, mais mettons que ce n'était pas très fair pour moi en tant qu'être humain qu'elle émette un faux diagnotics à mon égard. Mais bah, de toute façon, qui va se mettre du côté de la schizo? Bon, je fais preuve d'une compréhension légendaire, ne rétorque pas davantage et suis leurs directives comme si j'étais sans âme, mais le tout avec un simple sourire coopératif et léger comme l'air en apparance, comme si tout allait pour le mieux.

Le soir tombé, je comprendrai que les plaintes émisent à mon insu et contre moi sont celles de ma famille ainsi que mes deux travailleuses sociales. Parce que je suis comme ça, ultérieurement, je pardonnerai ma mère et ma grand-mère qui me voient à peine une fois par mois à l'époque. Mais toujours aujourd'hui, je ne suis pas en accord avec mes travailleuses sociales. Ont-elles seulement idée ce que cela est d'être privé contre son gré de sa liberté physique, un droit fondamental?

Apparamment, non. Pour elles, c'est un jeu. Selon elles, elles ont droit de m'enfermer à leur guise.

Trahie par le monde entier, cette nuit-là, je n'aurais même pas accès à de la médication pour passer une nuit de sommeil un minimum apaisante. D'ailleurs, cela semble organisé: Les Psychiatres ne m'ont sûrement pas prescrit de médication dans le but que je pète un plomb cette nuit-là, voilà ce qu'ils espèrent. Mais je ne flancherai pas. Même si quelqu'un de normal l'aurait fait. Non. Pour la justice de tous ces malades enfermés, je dois prouver au Juge que je verrais d'ici quelques jours que d'être privé de sa liberté injustement lorsque vous êtes schizo est bien possible.

Vais-je y arriver? Ma Parole de malade mentale est faible à côté de celle de deux Experts. Les chances ne sont pas, en partant, très haute. Mais la moindre violence que j'utilisera m'enlèvera l'infime chance de gagner juridiquement, moi une schizo sur la solidarité sociale, contre cette établissement de plusieurs millards de dollars.

Alors, durant cette nuit d'enfer, je prendrais mon mal en patience et tenterait de comprendre ce qui à bien pu me ramener dans cette hôpital privée à présent de liberté.

Il n'y a pas une seule minute à perde. Ne pas m'administrer mes médicaments est un désavantage à priori? Cet inconvénient, je le transforma en force, et commença immédiatement à me préparer pour l'audience à venir.

À suivre....

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